Un membre du parti de Gauche du Tarn a déposé ce mardi devant le Conseil constitutionnel un recours contre l'élection le 28 septembre de Thierry Carcenac. Il lui reproche de ne pas avoir respecté la loi en matière de propagande électorale. Le tout sur fond de polémique autour du barrage de Sivens.
Le Parti de gauche (PG) du Tarn a déposé ce mardi devant le Conseil Constitutionnel un recours en annulation de l'élection au Sénat le 28 septembre dernier de Thierry Carcenac, le président PS du Conseil général.Selon le PG 81, Thierry Carcenac n'a pas respecté la loi en matière de propagande électorale "en utilisant les moyens financiers du Conseil général pour s'adresser aux électeurs par des publi-communiqués publiés dans La Dépêche du Midi dans lesquels il défendait le projet de barrage de Sivens".
Bernard Cottaz-Cordier, co-secrétaire départemental du parti de Gauche dans le Tarn, explique que ces insertions dans la presse portaient sur un thème de campagne, en l'occurrence le projet contesté de barrage de Sivens. "C'était bien un thème de campagne, précise Bernard Cottaz-Cordier, puisque Monsieur Carcenac l'a abordé dans sa propre lettre aux grands électeurs en disant tout le bien qu'il pensait du projet et tout le mal des opposants".
Contacté par nos soins, Thierry Carcenac n'a pas souhaité réagir à cette information ce mardi.
Le 28 septembre, les grands électeurs du Tarn avaient désigné Philippe Bonnecarrère (Divers droite, ancien maire d'Albi) et Thierry Carcenac, comme sénateurs du Tarn. L'UMP Jacques Thouroude n'avait été devancé que de 17 voix par Thierry Carcenac.
Mais au fait pourquoi est-ce le Parti de Gauche qui dépose un recours et pas l'UMP, battue pourtant sur le fil ? Quand on pose la question, la réponse de Bernard Cottaz-Cordier fuse : "Nous ne sommes pas du même côté avec Thierry Carcenac. Nous sommes l'opposition de gauche au gouvernement qu'il soutient. Et puis il faut que ça change, les gens en ont marre : Carcenac, c'est l'archétype de l'homme politique qui cumule, qui est là depuis des années". Avant d'ajouter : "Sur Sivens, il nous a dit qu'il fallait respecter la loi. Et bien, on lui fait à son tour un rappel à la loi".
Quant à Jacques Thouroude, contacté par France 3, il indique "prendre acte" du dépôt de ce recours mais n'avoir pas eu l'intention d'en déposer un lui-même : "Ça fait un peu mauvais perdant, mais peut-être qu'à la fin j'en bénéficierai !"